DISTILLERIE JEAN GOYARD CHAMPAGNE

DISTILLERIE GOYARD

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Une famille en Champagne
Une famille au service du vignoble

La famille Goyard est issue du vignoble de Bourgogne. Sept enfants et trop peu de terre pour les nourrir : à la mort du père, c’est Joseph Goyard, l’aîné, qui prend soin de la fratrie. Devant la nécessité, il décide de diversifier l’activité agricole familiale. Il achète pour cela un alambic et commence à distiller des excédents de vins de Bourgogne, avant de partir s’installer en Champagne.

Au tout début du vingtième siècle, il est rejoint par son frère Jean Goyard, lui aussi devenu distillateur. Armé de son alambic ambulant, Jean va de propriété en propriété pour produire des eaux-de-vie avec les excédents de vin et les résidus de vendanges. Année après année, il développe son activité. Installe une distillerie à Aÿ. Résiste aux dévastations de la Première Guerre mondiale. Et décide, entre les deux guerres, d’élaborer du ratafia en plus de ses eaux-de-vie et de ses marcs. La famille Goyard prend racine en Champagne, et le bombardement de la distillerie en 1944 n’y changera rien : elle fait désormais partie intégrante du terroir.

Reconstruite, c’est le gendre de Jean, Roger Keene, qui en prend la direction et entreprend de faire connaître ses spiritueux hors de France. La Distillerie Jean Goyard grandit en même temps que le vignoble auquel elle appartient. Dans les années 1970, lorsque la distillation des alcools viniques devient obligatoire, le savoir-faire de la distillerie et celui de son maître de chai prend toute son ampleur. En 1983, Jean-Mary Keene prend la succession de son père à la tête d’une entreprise qu’il modernise et accompagne jusqu’au 21ème siècle.

C’est dans cet esprit de continuité qu’il choisit de vendre ce précieux patrimoine à Cristal Union et Cérésia, deux groupes coopératifs solidement implantés en Champagne, soucieux de développement et de respect de l’environnement. Pour que la Distillerie Jean Goyard reste ce qu’elle est devenue en un siècle : une institution solide et attentive, au service d’un vignoble.

Jean GOYARD
Joseph GOYARD


Les frêres GOYARD

Jean Goyard naît en 1881 à Nogles-la-Vineuse, en Bourgogne. Il est le troisième de la famille qui compte sept enfants. Son père, modeste paysan-viticulteur, meurt jeune et c’est Joseph, le frère aîné, qui devient chef de famille. Jean s’entend très bien avec lui. C’est sous son impulsion qu’il achète un premier alambic ambulant et apprend le métier de distillateur.

En 1890, Joseph épouse Marie et quitte la Bourgogne pour devenir pépiniériste viticole en Champagne : le phylloxéra a dévasté le vignoble, il faut replanter. Fort de son succès, il achète même quelques vignes. Au début du siècle, Jean quitte la Bourgogne avec son alambic pour rejoindre son frère et devient distillateur en Champagne. En 1911, il épouse Bérangère Mainguet, champenoise de Montmort, et installe son atelier à Aÿ, au coeur du terroir.

Comme tous les hommes de sa génération, Jean Goyard est mobilisé en août 1914. Pendant qu’il est affecté comme agent motorisé sur le front, Bérangère met tout en oeuvre pour maintenir la distillerie en activité. La guerre achevée, Jean Goyard revient indemne, mais bouleversé : il ne racontera jamais ce qu’il a traversé durant ces quatre années. Les affaires reprennent et la famille Jean Goyard prospère : Pierre, Cécile, Jane et Marie-Antoinette grandissent au milieu des alambics. La distillerie se
développe, Jean Goyard se lance dans la production du ratafia, puis dans le commerce du rhum et du cidre. Il meurt en 1946 d’épuisement et de maladie, après avoir confié l’entreprise à ses gendres.

Joseph Goyard n’est pas seulement un frère aîné qui assume ses responsabilités. C’est aussi un entrepreneur, à qui l’aventure et le
risque ne font pas peur. Après avoir quitté la Bourgogne pour la Champagne, où ses affaires prospèrent, il décide d’aller chercher
fortune en Afrique du Nord, à son tour touchée par le phylloxéra. À son retour de la Première Guerre mondiale, Il confie sa pépinière
et ses vignes champenoises à sa femme Marie, et part planter des plants en Algérie, puis en Tunisie et au Maroc. Son entreprise se développe rapidement : en quelques années, les pépinières Goyard deviennent
la première pépinière viticole européenne. Tout disparaîtra en 1963, peu après la proclamation de l’indépendance de l’Algérie.



La famille Goyard